Captive in the dark

Synopsis :

La vengeance. La vengeance est le but ultime de Caleb. Il la prépare depuis douze ans. Pour réussir, son « arme » doit être vraiment spéciale. Elle sera un cadeau inestimable dont tout le monde parlera. La fille qu’il surveille de l’autre côté de cette rue passante est parfaite. Elle est différente de ses proies habituelles. Elle n’est pas consentante, elle n’est pas vendue par son père, elle ne lui a pas été envoyée... Elle sera sa conquête. Dans ce huis clos étouffant, le bonheur est-il encore possible ?

Avis :

Ce genre de livre est une première pour moi, un roman assez noir, qui est loin de nous faire fantasmer. Ce livre c’est soit tu l’aimes soit tu le détestes il n’y a pas de poids de mesures. D’un côté nous avons Caleb, dont on ne sait absolument rien sur lui, sauf qu’il vient du Téhéran, qu’il a été récupéré par Raficq quelques années auparavant. Un personnage extrêmement complexe qui en a bavé étant plus jeune, rien n’a voir avec Christian Grey, Gideon Cross ou même Colton Donovan, non Caleb c’est mille fois pire, alors imaginer. Et toute sa misérable enfance a faits de lui un monstre, certes très séduisant, mais très dangereux, c’est le mal incarné. Ces actes sont des plus barbares, et pourtant au fil de la lecture on a de l’empathie pour lui, on fini par succomber à ce jeune homme qui n’est là que pour se venger d’un seul homme, et pour ça il va avoir besoin de Livvie, une jeune Américaine qui vient d’une famille peu aimante, et c’est là la clé de la vengeance, une jeune fille innocente qui vient d’un endroit défavorisé qui ne manquera à personnes. Malgré les viols, les tortures, la honte pour arriver à la soumission, elle va passer par les pires souffrances physique et morale qui puissent exister, et pourtant Caleb n’arrivera jamais à la briser complètement. C’est une jeune femme forte qui va tout faire pour essayer de s’en sortir.

Cependant rien ne se passe jamais comme prévu, plus la vengeance est près, plus Raficq à des doutes sur son protéger, car dans tout ça, se cache une possible relation des plus malsaine entre Livvie et Caleb. Son plan va prendre une tout autre tournure.

La fin du tome un, me laisse un goût amer, il se termine comme ça, sans qu’on sache quoi que ce soit, mais l’auteure nous a gentiment laissé le chapitre un du second tome, ce qui me laisse plus que perplexe par rapport à la suite de ce livre. Je dis chapeau a l’auteure, elle a su trouver les mots pour nous captiver, et finir par nous faire aimer Caleb, cet homme qui est le diable incarné, mais qu’on comprend et qu’on arrive presque à excuser pour tout le mal qu’il a fait a Livvie. C’est grandiose.

C’est pour ça, ce livre est une pure merveille et je comprends que certaines personnes n’adhèrent pas. C’est une lecture assez particulière qui nous amène dans un univers que nous n’avons pas l’habitude d’aller, qu’on ne comprend pas forcément. C’est une histoire avec un lourd sujet, le trafic d’esclave sexuelle. Malgré quelques scènes faites d’une manière plus érotique, elles sont dérangeantes et humiliantes. C’est ce côté-là qui nous rend addictifs.

Roman envoûtant

Avis :

La Dark romance est en soi un style bien à part, plus sombre, plus cru, plus violent...Donc effectivement s'attaquer a un ouvrage du genre est déstabilisant voire dérangeant. Les adeptes de la romance pure et dure peuvent s'abstenir ainsi que les personnes ne sachant pas lire entre les lignes.

Ici nous avons une jeune fille, enlevé à 18 ans pour être vendue comme esclave sexuelle. Mais tout ne se résume pas à ça, loin de là. L'ampleur de l'histoire est tout simplement gigantesque. Nous plongeons littéralement dans un monde terrifiant et cruel. Caleb est un personnage aussi pervers que troublant. En charge de dresser Livvie, il est tour à tour inflexible, puis tendre ce qui est profondément déroutant. Livvie quand à elle, avec son jeune âge, essaie par tout les moyen de se protéger. Et oui l'acceptation est parfois une forme de courage.

L'évolution de cette relation est addictive car la plume de l'auteur sait nous insuffler ce qu'il faut de curiosité et de moment inattendus. Bien ficelée, une richesse de décor et de personnages centraux en fait un excellent roman.

Bien entendu le syndrome de Stockholm est mis à l'honneur et il ne pourrait en être autrement...

Mais ce qui commence dans la douleur peut aussi évoluer de maintes façons et en cela C.J Roberts a effectué un travail remarquable. J'ai beaucoup apprécié les spécificités liées au milieu des cartels, trafic et complots. On sent qu'elle s'est vraiment investi dans ce livre nous présentant les choses aussi clairement que possible.

Alors oui ce roman m'a captivé par l'intensité des sensations aussi diverses soient elles. L'ambiance est suffocante, oppressante, et intrigante. Le passif torturé de Caleb ne minimise en rien la portée de ses agissements mais nous permet surtout de prendre pleinement conscience qu'un esprit brisé est à même de réitérer les souffrances subies.

On est spectateur d'une descente aux enfers à deux...Celle de Livvie qui n'est réduit qu'au statut d'esclave et celle de Caleb qui prend conscience d'une autre réalité. Et tout deux dans cet espace clos vont se livrer...

La relation bien particulière qui nait entre eux n'est pas forcement ce que l'on entend par « amour a proprement parlé », je dirais qu'ils sont le salut de l'un pour l'autre.

Un exutoire dans un monde fait de souffrance et d'avilissement.

Oui j'ai aimé ce roman. Caleb et Livvie m'ont bouleversé. Mais il faut prendre en compte avant de commencer cette lecture que les paillettes, licornes et petits cœurs ne sont pas au programme. Cette histoire est déchirante par bien des aspects mais j'en ressors fascinée bien que ce soit une des plus difficile que j'ai eu à lire.

Une grande découverte avec ce roman sublime !!!